ANTI-HAFTAR
Le Qatar, qui a contribué militairement avec l’Otan à la chute du colonel Kadhafi en 2011 et sponsorisé les courants islamistes et les Frères musulmans libyens, veut rester influent dans le pays. Son inclinaison en faveur de l’islam politique, un courant défait lors des législatives libyennes de 2014, est incompatible avec le profil du maréchal Khalifa Haftar, qui l’accuse en retour de fournir des armes à ses rivaux. « Les agissements des milices militaires sous le commandement d’Haftar en Libye entravent en premier lieu les efforts internationaux visant à asseoir un dialogue national libyen », accuse fréquemment Doha. En soutenant le GNA, l’émirat gazier participe à un jeu de lutte d’influences avec l’Arabie saoudite et ses alliés du Golfe, qui l’ont placé sous embargo en juin 2017, et qui sont eux partenaires du maréchal.